Dossiers,  Environnement

Publié le lundi 14 décembre 2020

La qualité de l’eau, un enjeu d’avenir

Du fait de la géologie particulière de notre territoire, de sa pluviométrie, de l’histoire de l’utilisation de ses sols pour l’agriculture et de l’urbanisation, l’eau de notre bassin versant est en mauvais état. Cela entraine des conséquences néfastes sur la faune et la flore, mais aussi sur la potabilité de l’eau que nous consommons. La Communauté de communes fait donc de la qualité de l’eau un axe politique majeur de son projet de territoire.

L’Union Européenne et l’État fixent un objectif : retrouver un bon état des masses d’eau d’ici 2027 à l’échelle nationale, aussi bien en quantité qu’en qualité. C’est l’objet de la compétence communautaire Gemapi qui se définit en deux axes : la gestion de l’eau et des milieux aquatiques d’une part, la prévention des inondations d’autre part (Gemapi).

« Il faut imaginer le parcours d’une goutte d’eau de pluie, depuis sa chute sur le sol, le long des plus petits cours d’eau et jusqu’au fleuve. La portion de territoire où toutes ces gouttes d’eau rejoignent la même rivière est appelé bassin versant. Notre mission est de mener des actions, avec les syndicats de bassins versants, en amont et tout au long du parcours de l’eau pour améliorer sa qualité et prévenir les difficultés en aval  » explique Cindy Gautier, chargée de mission Environnement à Bretagne porte de Loire Communauté.

Enjeu de santé publique

L’enjeu principal : garantir une eau potable pour notre génération et celles à venir. Plus l’eau prélevée est de bonne qualité, moins son traitement est nécessaire, complexe et coûteux. Plusieurs points de prélèvement d’eau potable concernent les communes du territoire : à Teillay et à Grand-Fougeray (en sous-sol), et à Arzal (dans la Vilaine, en aval).

Sauvegarde de la biodiversité

Il est possible de connaître le niveau de qualité de l’eau d’une rivière ou d’une mare à sa faune et à sa flore : « Des cyanobactéries se développent parfois de manière importante dans l’étang de Bain-de-Bretagne par exemple. Cette prolifération est pour nous un indicateur d’une mauvaise qualité de l’eau, illustre Cindy Gautier, si la faune et la flore sont en bon état, c’est que le reste va bien…« . En plus d’être dramatique pour les milieux écologiques, une mauvaise qualité de l’eau a des conséquences sur les activités humaines et économiques : interdiction de la baignade, fermeture des haltes nautiques, arrêté de sécheresse, interdiction d’irrigation… des restrictions qu’il est possible de prévenir grâce à une bonne gestion de l’eau.

© Bretagne porte de Loire Communauté – Uriel Chantraine

La compétence Gemapi

« La Communauté de communes gère différents dispositifs, financés notamment par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, pour apporter des réponses concrètes au problème, précise Philippe Brizard, Vice-président en charge de l’environnement, du développement durable et des équipements de pleine nature. Le Service public d’assainissement non collectif (Spanc) et les stations d’épuration préviennent les risques liés aux rejets d’eaux usées par les particuliers et les professionnels. Le programme Breizh-bocage permet d’éviter l’érosion des sols et limite les inondations dues au ruissellement en restaurant le maillage des haies sur le territoire. Vincent Minier, Président de la Communauté de communes, est par ailleurs partie prenante dans les syndicats de bassins versants dont la mission est de travailler sur la gestion des cours d’eau par des actions d’aménagement sur le terrain « . 

La qualité de l’eau est un enjeu collectif qui nécessite une solidarité amont-aval.

Philippe Brizard

L’Établissement public territorial de bassin Vilaine (EPTB Vilaine)

En cours de création, les unités de gestion de l’Amont de la Vilaine de l’EPTB mutualisent les moyens financiers et humains des différents syndicats de bassins versants. Cette nouvelle organisation permet notamment de financer davantage d’aménagements sur les cours d’eau : travaux de reméandrage pour redessiner le profil de cours d’eau, ou de déviation pour faire reprendre au ruisseau son lit naturel par exemple. Les syndicats de bassins versants accompagnent également les collectivités dans la démarche Zéro phyto vers une gestion des espaces verts sans produits phytosanitaires. C’est dans ce cadre que Bretagne porte de Loire Communauté a été récompensée en 2020 par le prix régional Zéro phyto pour sa gestion des espaces publics communautaires et son engagement depuis de nombreuses années. 

« Les enjeux de l’eau ne se jouent pas uniquement à l’échelle de notre Communauté de communes, conclue Philippe Brizard, la nouvelle organisation au sein de l’EPTB marque la volonté et la nécessité d’une action plus large pour garantir que l’eau qui coule tout le long du bassin versant, de Rennes à Redon, reste de bonne qualité, avec une quantité et un débit maîtrisés. Cela nécessite une réelle solidarité urbain-rural pour mener des actions d’amont en aval. Et nous y sommes pleinement engagés « .

© Bretagne porte de Loire Communauté – Uriel Chantraine

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