Histoire de

Publié le samedi 1 avril 2017

Une colonie de fougères

Fondée en 1936, le Petit-Fougeray était jadis un hameau appartenant à la commune de Chanteloup et était alors nommé le Fougeray. Lorsque le relief ou la présence d’un cours d’eau ne sont pas suffisamment pertinents, le plus simple est de nommer un lieu en fonction de sa végétation, forêts ou bois, etc. La fougère devait ici y proliférer puisque une fougeraie – du collectif latin populaire filicarieta issu de filicaria, dérivé du latin classique filex, filix – est un lieu dans lequel se développe une colonie de fougères. Il semble que ce n’est que depuis son établissement en paroisse, en 1831, qu’on l’appelle le Petit-Fougeray, pour le distinguer de la vaste paroisse de Fougeray, désignée vers la même époque sous le nom de Grand-Fougeray.

Un crime affreux

Plus que la fougère, aujourd’hui ce sont ses nombreux sentiers de randonnée qui caractérisent cette commune d’environ 900 habitants, comme le témoigne Chantal Lutz, responsable de la bibliothèque : « Beaucoup de randonneurs viennent ici, parfois même des cars entiers, car les sentiers sont bien préservés, le paysage est vallonné et nous avons beaucoup de boucles ». Pour peu que l’un d’entre eux s’intéresse aux noms de rues, il aura la surprise de découvrir une histoire à chaque coin du village. « L’impasse du Pâtis se nomme ainsi car il s’y déroulait autrefois une foire aux poulains. Et tous les équipements portent des noms choisis par les habitants », ajoute Chantal. Plus loin dans la campagne, La Crimelière fait certainement allusion à des scènes terribles qui se sont déroulées au village. Une complainte raconte en 25 couplets la légende d’un homme coupé en 143 morceaux et cite un à un tous les hameaux de la commune où les parties du corps ont été disséminées…

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