Histoire de

Publié le lundi 26 février 2024

Le pays des vrais hommes

Encore appelée Tresbo ou Tresbou, la paroisse est donnée à l’abbaye Saint-Melaine de Rennes avant 1152. Il s’agit peut-être d’une formation toponymique en Tré- (du breton trev, paroisse, ou treb, lieu habité). On le traduit dans la région comme « le pays des vrais hommes. »

Spécificité rare de la commune, elle n’est pas d’un seul tenant : près d’une dizaine de hameaux forment une enclave dans le triangle La Bosse-de-Bretagne – Lalleu – Ercé-en-Lamée !

La paroisse se caractérise par sa fragmentation entre plusieurs seigneurs : Louis de Bourbon, prince de Condé ; François de Lahideuc, marquis de Brie ; et le sieur de Tiengo, seigneur de La Haultaye. Mais c’est le seigneur des Cours, dont la présence est attestée depuis le début du XVIe siècle, qui est le patron et fondateur de l’église de Tresbœuf. Il avait les prééminences dans l’église : son rang lui permettait d’avoir un enfeu et un banc à queue armorié. Il tenait une foire sur le placîs de la chapelle de Monceaux.

L’église actuelle a été construite en 1840 à l’aide des matériaux de trois chapelles détruites : c’est une simple croix terminée par un chevet droit, avec une petite tour au bas de la nef.  René Patier, recteur de Tresbœuf et demoiselle Yvonne Lunel sont à l’origine de la création d’un bureau de charité approuvé en 1766. Pendant plusieurs décennies « bouillons et remèdes » furent octroyés aux pauvres.

Aujourd’hui, Tresbœuf reste une paroisse rurale où l’activité agricole marque le paysage. Dans le bourg, l’habitat témoigne d’une architecture variée couvrant nos trois derniers siècles !

 

Légende photo : Tresbœuf vue du ciel

Article : Christophe Quentin (archiviste, historien)

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