Gens d’ici,  Portraits & témoignages

Publié le mercredi 3 mars 2021

Ils décapent l’industrie

« J’ai toujours pensé que les valeurs portées par une entreprise doivent être en accord avec celles de son dirigeant  » explique ce « passionné de sports de pleine nature  » qui ressentait le besoin de « rendre compatible une industrie et son environnement ». C’est avec cette promesse que son équipe et lui ont tout fait pour transformer leur entreprise. « Au départ, tout le monde n’y croyait pas. Certains pensaient que c’était impossible. Je leur répondais que, s’il n’existe pas de solution, c’est qu’on ne l’a pas encore trouvée ! » 

L’équipe est repartie de zéro, « en se demandant comment réinventer ce métier pour qu’il s’inscrive dans une industrie de l’Avenir ». Après plusieurs années de rencontres, et de recherches, ÇADÉCAP a réussi à remplacer les bains chimiques, et l’eau, par un procédé 100 % d’origine végétale. « Nous avons mis au point une cabine, dans laquelle on projette un média végétal, sous pression, sur les pièces à décaper. » Un filtre récupère ensuite les résidus, qui sont valorisés : la peinture est recyclée, et le média végétal est réutilisé. L’entreprise cherche désormais un moyen de permettre au média inutilisable de retourner à la terre, sous forme de compost, ou de le valoriser dans l’énergie, ou la méthanisation.

La méthode fonctionne, et les clients sont satisfaits. Depuis, l’entreprise se lance dans un nouveau procédé : la pulvérisation, sur certaines pièces, d’un liquide d’origine végétal, inspiré d’un phénomène naturel, qui accélère l’érosion de la peinture. « Mon objectif, c’est de montrer que l’industrie française peut avoir une démarche vertueuse, et s’engager de façon audacieuse, pour renouveler ses pratiques. Je voudrais que ÇADÉCAP donne l’exemple, pour montrer aux autres industriels que c’est possible. Ça ne coûte pas plus cher, puisque ce que vous dépensez d’un côté, est récupéré de l’autre, en valorisation, en gestion des déchets, en bénéfice environnemental… Il suffit de le vouloir ».

L’entreprise vient de recevoir le prix Crisalide, en partenariat avec l’Ademe, dans la catégorie Préservation de l’eau et de la biodiversité. Il récompense les éco-projets des PME qui innovent en tenant compte des enjeux environnementaux, tout en créant des emplois.

Plus d’informations : ets-cadecap.fr

 

 

Le concours Crisalide Industrie

Le prix Crisalide est un porté par Breizh fab, en lien avec l’Ademe (agence de la transition écologique) et la Région Bretagne, qui a pour but d’accompagner et de promouvoir les entreprises industrielles bretonnes qui font preuve d’innovation dans leur secteur d’activité.

Consulter le site : breizhfab.bzh/

En plus de Çadécap, une autre entreprise du territoire a été lauréate en 2020. Il s’agit de la fromagerie La Capraius, dans la catégorie « coopération ».

La Caprarius, pour de la coopération locale

Après une carrière parisienne en communication, Benoît Boyer s’est installé en Bretagne avec dans l’idée créer un fromage breton. Pour ce faire, le gérant a souhaité travailler avec des produits bio et issus des exploitations laitières locales. L’entreprise a pour projet de développer, à terme, un fromage bio et local : «Le Breizh Cheddar».

Confiant dans son projet, Benoît Boyer indique qu’en 2022 « Bain-de-Bretagne sera la Cheese Valley française, et la Bretagne aura son fromage reconnu ! »

Pour mieux connaître l’entreprise : LaCaprarius.fr

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