Histoire de

Publié le jeudi 1 février 2018

Le village de La Noë-Blanche faisait jadis partie intégrante de la commune de Messac avant d’en être séparé en 1852. Cette division s’explique en raison de l’éloignement de nombreux hameaux du chef-lieu. Autrefois également appelée Nos Blanche (en 1675), cette localité tire son nom d’une fleur blanche qui s’épanouissait au printemps dans les marécages, le terme Noë signifiant « lieu marécageux » en latin. Car des marécages auraient en effet sans doute recouvert le territoire, consécutivement à la présence d’une mer. En atteste la découverte de fossiles marins près du hameau de Branfeul, qui dateraient de 540 à 245 millions d’années avant notre ère. Aujourd’hui, Branfeul abrite un étang utilisé par les Nautalbanais·es pour y pêcher et s’y détendre.

Des poteries dissimulées dans les murs

Le territoire de La Noë-Blanche est aussi traversé du sud au nord par la voie romaine Nantes-Rennes. À moins de 500 mètres de celle-ci, près du hameau Sévrignac, fut repérée une enceinte militaire en forme de trapèze dénommée le « Camp des Romains » ou « Camp de César ». On y découvrit au XIXe siècle quelques pièces gauloises, dont une médaille en or à l’effigie de Néron. C’est aussi dans ce très ancien hameau qu’une porte ogivale à arc brisé orne une maison reconstruite en 1719, mais datant probablement du XIVe ou XVe siècle. Lors de travaux de percement d’une porte en 1991, une poterie fut trouvée à l’intérieur d’un mur ouest. Cachée par un enduit à la chaux, seul un orifice aménagé dans deux blocs de grès permettait d’y glisser la main. Cette pratique d’inclusion de poterie qui servait de cache pour les petits objets précieux ou l’argent, fut constatée dans plusieurs autres maisons du secteur.

Restauration de l’église Sainte-Anne

La Fondation du patrimoine Bretagne, apporte son soutien à la commune de La Noë-Blanche pour la restauration de l’église Sainte-Anne.

Georges Migaud, délégué à la Fondation du patrimoine Bretagne et Frédéric Martin, maire de La Noë-Blanche, ont lancé jeudi 18 mars 2021, une campagne de dons destinée à financer les travaux de restauration de l’église Sainte-Anne. L’argent collecté sera utilisé pour engager des travaux de sécurisation, suite à l’apparition de fissures confirmées par le diagnostic d’un architecte en patrimoine.

Deux autres désordres prioritaires nécessitent aussi des travaux d’urgence : la charpente de la flèche présente un devers vers la nef, et la poussée en pied des arbalétriers du chœur sont à l’origine d’un mouvement d’écartement des façades nord et sud.

Histoire de l’église Sainte-Anne

L’église Sainte-Anne vient s’implanter sur l’emplacement de l’ancienne chapelle de La Noë-Blanche, encore visible sur le cadastre Napoléonien établi en 1838.

Après la révolution, ce fut le vicaire de Messac qui eut la charge de desservir la chapelle de La Noë-Blanche jusqu’à ce que celle-ci soit érigée en église paroissiale par ordonnance royale du 19 octobre 1847. Enfin La Noë-Blanche est érigée en commune distincte le 3 juillet 1852.

Il est difficile de dire dans quelle mesure la nouvelle église est venue supplanter la chapelle. L’église principale a ainsi été construite dans un laps de temps très court : la décision de la construire émerge en 1850 et la bénédiction en est faite le 16 juin 1852 par Monseigneur Saint-Marc.

L’église, qui aujourd’hui est le lieu de célébrations de différentes cérémonies chrétiennes, demain, pourrait accueillir des écoles de musique pour donner des concerts, des chorales, afin d’apporter une nouvelle note culturelle à La Noë-Blanche.

 

LA FONDATION DU PATRIMOINE

Première organisation privée de France dédiée à la sauvegarde du patrimoine de proximité le plus souvent non protégé par l’État, la Fondation du patrimoine est un organisme sans but lucratif créé par la loi du 2 juillet 1996.

Reconnue d’utilité publique par le décret du 18 avril 1997, elle a pour mission de sauvegarder et de mettre en valeur le patrimoine national bâti, mobilier et naturel. Depuis l’origine, elle a soutenu plus de 30 000 projets sur tout le territoire et plus de 2 milliards d’euros de travaux ont été engagés. Chaque année, plus de 3 500 emplois sont créés ou maintenus dans le bâtiment grâce à ces réalisations.

Afin d’encourager et de récompenser les porteurs de projets (particuliers, collectivités locales, associations) qui souvent, très courageusement, ont souhaité mener à bien des restaurations de patrimoine bâti, en ayant le souci de réaliser des travaux de qualité et de donner ainsi une seconde vie à ces éléments architecturaux, la Fondation du patrimoine organise chaque année avec ses partenaires des prix et concours dans le but de sensibiliser nos concitoyens à la sauvegarde du patrimoine.

Objectif réussi en 2019 puisque la Fondation du patrimoine collectait 16 millions d’euros en faveur de la sauvegarde du patrimoine !

Être au service de tous ceux qui aiment et défendent la grande richesse du patrimoine français, valoriser les métiers du patrimoine, s’assurer de la transmission des savoir-faire auprès de la jeunesse, en contribuant très concrètement à la vie économique et sociale des territoires, c’est le cœur des missions de la Fondation du patrimoine.

 

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