Itinéraire

Publié le lundi 14 décembre 2020

Il y a plusieurs façons d’appréhender le Tertre Gris.

Le randonneur se souviendra de ses chemins pentus au milieu des bois de feuillus et de pins. Le poète, lui, gardera les couleurs changeantes au fil des saisons : de l’eau du Semnon qui coule le long des arbres, des feuilles qui jonchent le sol du théâtre de verdure Jeannot Haguennier : un lieu qui accueille ponctuellement pièces de théâtre et concerts. Le géologue étudiera sa butte de grès blancs et de roches argileuses noires riches en matière organique qui font l’objet d’excursions géologiques. Et enfin l’historien documentera la légende du Volcan de Poligné. 

La légende tire ses racines de l’erreur d’un professeur de Rennes, Monsieur Danthon, au XVIIIe siècle, qui crut voir dans la géologie du sol les restes d’un ancien volcan. En 1922, cette croyance a été alimentée par l’apparition d’une épaisse fumée noire qui se dégageait du site. Elle était en fait due à la combustion spontanée des matières organiques sur les terrils issus de l’exploitation du sol.

© Bretagne porte de Loire Communauté – Uriel Chantraine

Car ce site a été le terrain d’une activité industrielle du XVIIe au XXe siècle. On retrouve de nombreuses traces des anciennes carrières d’extraction de grès et d’ampélite tout au long du parcours de randonnée.
Le Tertre Gris est aussi un refuge pour de nombreuses espèces comme le chevreuil, le hérisson, l’écureuil ou le renard, d’oiseaux comme le geai des chênes, le pic vert, le héron cendré ou le martin pêcheur. Il accueille aussi l’asphodèle, une plante aujourd’hui protégée qui est une curiosité emblématique du Tertre Gris car elle est associée à de nombreuses histoires : la « plante des enfers » possède en effet des vertus médicinales exploitées depuis l’antiquité.

Le label Espace Naturel Sensible qui sera bientôt remis par le Département d’Ille-et-Vilaine reconnaît la qualité de la gestion du site en faveur de la préservation de la biodiversité, et de la sensibilisation du public à ces questions. Cette démarche est permise grâce à la signature d’une convention entre le Département, les collectivités et l’Office national des forêts pour préserver ce site exceptionnel.

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