Dossiers,  Eau,  Environnement

Publié le lundi 12 juin 2023

Agir ensemble pour préserver l’eau

Il ne s’agit plus d’en parler. Les problèmes s’anticipent et il est encore temps d’agir, tous et toutes, à notre niveau, que ce soit pour limiter au maximum la pollution des sols et de l’eau ou pour préserver la quantité d’eau. 

 

Grand cycle de l’eau

Pour mieux comprendre le rôle de la nature et celui de l’être humain, voici un petit rappel sur le cycle de l’eau. Le grand cycle de l’eau est celui de la nature. Sous l’action du soleil, l’eau subit un phénomène d’évaporation. Elle quitte les océans, les lacs, les rivières et les plantes, pour s’élever dans les airs sous forme de vapeur d’eau. 

En rencontrant des températures plus basses, cette dernière se transforme en fines gouttelettes par un effet de condensation, qui constituent les nuages. Puis, les gouttelettes grossissent et finissent par tomber sous forme de pluie ou de neige, c’est l’étape des précipitations. Enfin, c’est le temps du ruissellement et des infiltrations. Une partie de l’eau ruisselle sur le sol jusqu’aux rivières, fleuves et océans, l’autre partie s’infiltre dans les nappes phréatiques.

Et le cycle de l’eau recommence !

Petit cycle de l’eau

L’être humain, pour l’usage de cette ressource, a mis en place des installations et un circuit pour rendre l’eau potable et pour assurer le traitement des eaux usées avant le rejet dans le milieu naturel. Le  » petit cycle de l’eau « , c’est ce cycle, créé par les humains. 

Il désigne le parcours que l’eau emprunte du point de captage dans la rivière ou la nappe d’eau souterraine, jusqu’à son rejet dans le milieu naturel. On distingue le circuit de l’eau potable (prélèvement d’eau brute, potabilisation, stockage et distribution) et celui du traitement des eaux usées (collecte des eaux usées, traitement des eaux usées, assainissement collectif/individuel, rejet en milieu naturel). 

Une ressource en danger 

La ressource en eau est indispensable sur le territoire. La consommation en eau potable augmente d’année en année. De plus, le changement climatique accentue les périodes de sécheresse, diminuant alors la ressource. 

À l’échelle départementale, la ressource en eau disponible est parfois limitée, en période de sécheresse. D’après le bilan besoins-ressources à horizon 2030, il en ressort qu’avec une augmentation des besoins de 15%, les limites de capacité des ressources seront atteintes sur certains secteurs. 

Il faut donc dès à présent optimiser la gestion de la ressource, améliorer le rendement des usines et des réseaux. Mais pour faire face aux modifications climatiques, tout le monde est appelé à agir : industriels, collectivités, établissements publics ou para-publics, agriculteurs et tous les particuliers… 

Pour Vincent Minier, Président de Bretagne porte de Loire Communauté, et Philippe Brizard, Vice-président communautaire à l’environnement,

Il faut que tout le monde, dès aujourd’hui, fasse des efforts sans attendre d’y être contraint.

Des solutions à grandes et petites échelles

Face à l’urgence et à l’ampleur du défi climatique, des solutions sont expérimentées et mises en oeuvre depuis déjà quelques années. Moteur dans le domaine de l’eau, les Agences de l’eau financent, à hauteur de 3 milliards d’euros sur 6 ans, les projets qui répondent aux problématiques soulevées par le changement climatique. Le secteur recrute d’ailleurs massivement. 

Il est important de changer les comportements individuels et collectifs dès maintenant.

Certaines actions visent à économiser l’eau : agir à la source en effectuant moins de prélèvements, en baissant la consommation et en luttant contre le gaspillage. « Cela passe par des campagnes intensives de prévention, de pédagogie et la mise en place de redevances incitatives. » 

D’autres solutions sont fondées sur la nature. La GEMAPI (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations) est une compétence communautaire depuis 2018. Bretagne porte de Loire Communauté a délégué cette compétence aux syndicats de bassins versants. 

Ceux-ci travaillent à protéger, gérer de manière durable et restaurer les milieux naturels ou modifiés. Ils préservent la santé publique et la biodiversité par la restauration et la renaturation des cours d’eau, la protection des zones humides, la prévention auprès des milieux agricoles, des enfants, des industriels… 

La qualité de l’eau est un enjeu majeur. L’état apporte son soutien à l’agro-écologie et de nouvelles méthodes comme le désherbage mécanique sont encouragées. La Communauté de communes agit également par la plantation de haies bocagères, un renforcement des contrôles de l’assainissement individuel, l’adaptation du PLUi… Les pollutions viennent de l’homme : nitrates, phosphore, phytosanitaires, médicaments… « À chacun et chacune de prendre conscience que le cours d’eau démarre juste après le lavabo et inversement !  » conclut M. Minier 

Au fil du dossier :

Barbara Gérard, Benoît-Joseph Giraudeau et Laurent Thibault de la Fédération de pêche de Loire Atlantique travaillant sur le ruisseau de la Pênais – Delphine Forestier, responsable pôle milieux aquatiques et Guillaume Rocher, technicien milieux aquatiques au syndicat Chère Don Isac – Quentin Coulombier, responsable du pôle Environnement Aménagement de Bretagne porte de Loire Communauté – Marine Caré, agent communautaire au service Assainissement non collectif – Aurélie Dréan, chargée de communication au syndicat Eaux et Vilaine.

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