Dossiers,  Eau,  Environnement

Publié le lundi 12 juin 2023

Restauration des cours d’eau

Le syndicat mène des programmes d’actions pluri-annuels, financés par les EPCI membres (Établissement public de coopération intercommunale dont Bretagne porte de Loire Communauté), l’Agence de l’eau Loire Bretagne, les Régions et les Départements concernés.

« Nos cours d’eau ont pour la plupart été dégradés (élargis, approfondis) et rectifiés (linéarisés) notamment pour correspondre aux parcelles agricoles lors du remembrement. Cette artificialisation a accéléré la vitesse d’écoulement des eaux. Ils ne peuvent plus réguler les crues comme ils le faisaient quand ils étaient sinueux. Ils s’assèchent également plus rapidement.« 

Le rôle du syndicat est de protéger et restaurer ces cours d’eau pour leur redonner leur fonctionnalité d’origine. Il effectue des restaurations morphologiques du cours d’eau:

« si le lit a été creusé, on rajoute des cailloux, on retrace le cheminement sinueux, on diversifie les habitats« 

Ralentir l’eau est une priorité pour limiter les phénomènes d’inondation lors d’épisodes orageux et d’assèchement précoce lors de fortes chaleurs. Durant les trois prochaines années, le syndicat Chère Don Isac travaillera sur notre territoire à restaurer 15 km de ruisseaux (ruisseau de l’étang neuf, de la Pênais et du Vieux Rochis) affluents de l’Aron (lui-même affluent de la Chère). Des techniciens procèdent en amont à de la prévention auprès des riverains et des agriculteurs. Il procède aussi à des arrachages de plantes invasives comme la Jussie. 

« La pédagogie et la concertation permettent d’effectuer les travaux sur des berges privées pour la plupart« 

Contrôle et suppression de plans d’eau

Les plans d’eau représentent une grande surface d’eau exposée au soleil avec une évaporation importante accentuant la sécheresse. Certains, établis sur un cours d’eau (avec un barrage par exemple) limitent alors la quantité d’eau de celui-ci et le réchauffent, impactant la biodiversité. D’autres sont établis en déviant le cours d’eau avec les même effets délétères.

« Or, de nombreux plans d’eau sont illégaux, sans autorisation de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM). Une information a été faite auprès des notaires d’Ille-et-Vilaine pour les sensibiliser à cette réglementation en cas de vente du bien.« 

A noter qu’il est interdit de créer un nouveau plan d’eau de loisirs sur le territoire. 

Des résultats concrets

Ce travail sur les ruisseaux et les plans d’eau a des effets bénéfiques sur la biodiversité, constatés par des mesures avant et après travaux. La pêche électrique est un moyen de recenser les poissons d’un cours d’eau. Classés par espèces ils sont comptés, mesurés et pesés avant d’être remis à l’eau,

« sauf les espèces invasives et prédatrices issues d’aquarium et qui proviennent de relâches imprudentes dans la nature… »

Après travaux, les anguilles, loches, chabots… reprennent possession des ruisseaux qu’ils avaient désertés.

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