Dossiers,  Environnement

Publié le lundi 14 décembre 2020

Mettre les installations en conformité

Graziella Vallée et Marine Caré sillonnent le territoire à la rencontre des particuliers. Tous les 8 ans, pour chaque maison, elles vérifient l’état des installations d’assainissement autonomes des eaux usées. Cette opération obligatoire est l’occasion d’apporter un conseil et un accompagnement aux foyers pour améliorer l’efficacité de leurs dispositifs. « S’il y a un problème au niveau de votre fosse ou du système de traitement, il est possible que l’eau qui ressort ne soit pas bien débarrassée des molécules organiques ou polluantes contenues entre autres dans vos produits d’hygiène ou d’entretien. Ces eaux usées polluées, se retrouvent ensuite partout dans le petit cycle de l’eau, explique Graziella Vallée. Notre rôle est de proposer, quelque soit le type d’usage ou de terrain, une solution adaptée au logement. Nous faisons en sorte que les personnes soient conseillées au mieux et puissent effectuer un investissement éclairé en fonction de leurs envies, de leurs contraintes et de leur budget« .

Un impact sur la qualité de l’eau

Parce qu’elle s’écoule jusque dans la Vilaine (dans laquelle est prélevée une partie de l’eau potable consommée en aval), l’eau qui est rejetée par les dispositifs d’assainissement doit être de la meilleure qualité possible : « La nature des pollutions des eaux usées est incompatible avec les milieux naturels. Si le système d’assainissement est bien entretenu, l’eau rejetée est de bonne qualité, les milieux sont préservés et les cours d’eau ne sont pas dégradés« .

Le Petit cycle de l’eau

Pour les maisons raccordées au tout-à-l’égout (ce qu’on appelle l’assainissement collectif : l’eau traitée dans la station d’épuration intercommunale de Grand-Fougeray est évacuée dans les cours d’eau), comme pour l’assainissement autonome, il y a donc un enjeu à revoir certaines pratiques individuelles. Par exemple, choisir des produits ménagers moins nocifs pour l’environnement. « Certains produits comme l’eau de javel détruisent les bactéries qui assainissent l’eau, ce qui rend le système moins efficace. Plus l’eau est difficile à traiter, plus l’opération coûte cher, et ça se ressent sur la facture« . Améliorer la qualité de l’eau est donc gagnant-gagnant. « Si on utilise l’eau à mauvais escient elle se raréfie et il devient de plus en plus compliqué de trouver des solutions pour la traiter et la rendre potable« .

Travailler sur les eaux que nous rejetons est donc une partie de la réponse, sur laquelle nous pouvons agir à l’échelle individuelle en revoyant certaines pratiques, comme à l’échelle collective.

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