Au lycée, elle veut être architecte mais c’est le côté technique des métiers du bâtiment qui l’intéresse. Elle s’oriente donc vers l’IUT Génie civil de Rennes, puis une école d’ingénieur. Aujourd’hui, la pléchâtelloise est conductrice de travaux pour l’entreprise Le Chêne Constructions, filiale du groupe NGE. Elle a notamment conduit les chantiers du lycée de Liffré et du parking-relais de Cesson-Sévigné.

C’est elle qui coordonne la construction du gros-œuvre du centre aquatique Aquabain. « Mon métier consiste à être l’interface entre les maîtrises d’œuvre et d’ouvrage (la Communauté de communes et le cabinet d’architectes) d’un côté, et le chef de travaux et ses équipes de l’autre ».

Morgane a une vision globale du chantier, de la préparation des plans à la réception du bâtiment. Cela lui permet d’adapter au mieux les plannings et les modes opératoires pour optimiser les étapes de la construction. Une mission fondée sur le relationnel, qu’elle veut exercer avec beaucoup d’écoute, de compréhension, et de recherche de compromis.

« Être une femme est une force dans ce métier. Je constate que j’ai des relations beaucoup plus fluides et simples avec mes collègues hommes qu’ils peuvent parfois avoir entre eux », précise-t-elle. « Moins de rapport de force, c’est aussi plus de recherche de solutions pour arriver à notre but commun ».

Cela n’a pourtant pas toujours été facile : « au départ, il faut faire ses preuves, surtout dans le gros-œuvre qui est encore un milieu très masculin. Il y a de plus en plus de femmes conductrices de travaux, et cela évolue très vite, mais il reste encore du travail pour arriver à la parité ».

Quand on lui demande ce qu’elle retient du chantier d’Aquabain, Morgane répond : « C’était un superbe chantier, très technique et complexe à réaliser. Lorsqu’Aquabain ouvrira cet été, personne ne pourra voir tout ce qu’on a construit sous les bassins, mais moi lorsque je viendrai nager, je le saurai ! »