Dossiers,  Environnement

Publié le lundi 14 décembre 2020

© Bretagne porte de Loire Communauté – Uriel Chantraine

« On estime que 60 % à 80 % des haies bocagères ont disparu depuis le remembrement, explique Cindy Gautier, chargée de mission Environnement, sans haies, le ruissellement de l’eau emporte la terre et les restes de produits phytosanitaires et fertilisants directement dans les cours d’eau. Or la mauvaise qualité de l’eau constatée sur notre territoire pourrait être améliorée avec un bocage en meilleur état« . Restaurer, gérer, protéger et valoriser sont les enjeux de la stratégie bocagère engagée par la Communauté de communes depuis 2011.

Financée avec le soutien de l’Agence de l’eau, du Département d’Ille-et-Vilaine, de la Région Bretagne et de l’Europe, cette stratégie consiste tout d’abord à restaurer le bocage disparu à travers le programme Breizh-bocage en accompagnant et en finançant des projets de travaux de restauration ou de plantation de haies, que ce soit pour des professionnels, des collectivités ou des particuliers. L’efficacité de la haie sur le plan environnemental est immédiat, mais elle a aussi un intérêt agronomique (ombrage, brise vent…) à moyen terme. Les aides accordées peuvent représenter la totalité des frais liés aux travaux, et un entretien annuel est pris en charge pendant 3 ans. « Nous nous sommes fixés pour objectif de créer ou restaurer 15 km de haies par an » précise Cindy Gautier. Depuis 2011, 150 km de haies ont été créées (ou restaurées).

Mais il ne suffit pas de planter : l’entretien pérenne et durable du bocage, et la protection des haies sont aussi des enjeux majeurs. Ainsi un inventaire a été réalisé sur l’ensemble du territoire et 3 168 km de haies sont désormais protégées dans le PLUiH. 

Le volet suivant de la stratégie consiste à développer la valorisation du bocage en lui donnant une valeur économique (à travers les filières du paillage ou du bois énergie par exemple). La haie devient alors un élément à part entière de l’exploitation agricole : un argument de plus pour convaincre les indécis à replanter cette végétation essentielle.

© Bretagne porte de Loire Communauté – Uriel Chantraine

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