Femmes du territoire,  Parcours de jeunes,  Portraits & témoignages

Publié le mercredi 30 octobre 2019

C’est exactement ce qu’ont vécu Manon Billé, Mathilde Marotin en Angleterre.

Accompagnées dans leur démarche par le Service information jeunesse communautaire, et par le biais d’un site web qui met en lien les volontaires avec les candidats voyageurs, elles ont trouvé une ferme en Angleterre, qui s’occupe de chevaux arabes.
L’accord est clair : un séjour de 2 semaines, nourries, logées avec 2 jours de repos par semaine et des journées de 8h de travail pour s’occuper des animaux. Les deux amies sont très motivées : elles organisent seules leur premier voyage en tout autonomie, pour un total de 250 €. Elles ont hâte de vivre à la ferme, d’expérimenter d’autres modes de travail, de découvrir un nouveau pays.
Les fermiers les accueillent très bien. Ils sont aidés par d’autres volontaires : Richard, Paul, Lou, Ella, qui vont et viennent régulièrement. Elles commencent à travailler dès le lendemain : s’occuper des chevaux, les longer, nourrir les veaux, désherber, assister à des saillies… Manon est enchantée. En plus, les repas en commun se déroulent dans une ambiance sympa. Cependant les autres volontaires préviennent : il peut y avoir des tensions entre les deux fermiers. Ce que les voyageuses découvrent rapidement : les disputes entre les deux hommes dans un premier temps débordent bientôt sur les jeunes filles. L’homme leur crie dessus, quand elles prennent une pause, vient vérifier sans cesse si elles sont bien en train de travailler. Des journées de travail de 12h en général sans pause méridienne.
L’ambiance devenant pesante, les jeunes filles fatiguées et un peu effrayées décident d’écourter leur séjour, et de partir discrètement prêtes à engager des frais supplémentaires.
Même si c’est la déception qui prévaut, Manon a conscience qu’elles n’ont simplement pas eu de chance. Positive, elle retient qu’elle a perfectionné son anglais et que le travail avec les chevaux lui plaît. Pour la prochaine fois, elle sait qu’il faudra prendre plus de précautions, en privilégiant les contacts directs et consulter les avis d’autres volontaires. Ça ne l’a pas dégoûté des voyages : elle prévoit l’été prochain de partir un mois, en Italie.

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