Dossiers,  Environnement

Publié le jeudi 21 janvier 2021

Le triton marbré, une espèce protégée

Facile de le reconnaitre : le triton marbré possède une peau granuleuse, verte à marbrures grises et noires. C’est une espère protégée au niveau national, qui se cache sous des pierres, des troncs ou des souches, dans des haies, des bois, ou même sur des sols secs.
Pour se reproduire, il choisit des eaux stagnantes (mares, fossés, parfois des lacs ou des étangs pourvus de ceintures de végétations aquatiques…), des rivières à cours très lent, et des canaux. L’espèce disparaît complètement dans les zones de cultures céréalières, dans lesquelles il n’y a plus de haie, ni de bosquet.
Son activité est essentiellement nocturne, et il se déplace très peu au cours de sa vie : quelques dizaines de mètres à quelques centaines de mètres par saison.
Chez cette espèce, la phase aquatique est relativement courte (environ 3 mois), et les jeunes sortent en général rapidement de l’eau après la phase larvaire, et se dispersent aux environs.
La distance de dispersion est estimée à 2 km par génération.

Les haies bocagères semblent bénéfiques à l’espèce

Le triton marbré est sensible à la qualité de l’eau, et il se fait de plus en plus rare sur le territoire. Plan d’eau pollué = pas d’abris naturel, donc pas de Triton marbré !
Pourtant, il semblerait que la présence de haies bocagères soit très bénéfique pour son développement.
À La Robinière, où l’équipe du SPANC l’a trouvé, on trouve justement un plan d’eau, bordé de haies et d’arbres.
Les haies participent à l’amélioration de la qualité des cours d’eau, car elles absorbent les polluants provenant des activités agricoles, comme le nitrate. Cela explique certainement pourquoi le triton marbré se développe mieux dans ces milieux.
Le programme Breizh bocage, dont nous vous parlions dans cet article, a donc un impact important sur la protection de la faune.
Dommage pour ce spécimen qu’il doive traverser la route départementale… Car cet obstacle à la migration, et à la dispersion, du Triton marbré, impacte négativement la survie des individus migrants.
Certaines collectivités construisent ainsi des batraducs, comme par exemple, pas si loin de chez nous, à Vern-sur-Seiche, pour permettre la migration des espèces.
Souhaitons que la découverte de ce spécimen soit le signe d’une qualité de l’eau qui s’améliore sur le territoire de Bretagne porte de Loire Communauté…

 

Partager cette page sur :